Une musique subtile et puissante, radicalement étrange, qui n'a pas peur de la profondeur, mais qui a une compréhension mortelle du rythme. La techno et la house sont l'essence même de Disclosure, mais elles ont quelque chose de microscopique. Son jonglage hypnotique de percussions pointillistes, d'accords de cire fondante et de bump'n'grind charnus suggère des processus biologiques à l'œuvre, comme si Mosse avait zoomé directement sur le métabolisme cellulaire qui s'active au cœur de la musique. Des nocturnes luxuriants de boîtes à rythmes, de l'électronique gnarly et des floraisons glorieuses de dubspace zoné : une musique évolutive, continuellement engagée dans l'expérimentation, tant en studio que dans les clubs. Ces textures sont tissées dans certains des morceaux les plus riches et les plus complexes émotionnellement de Kassem Mosse à ce jour, constamment animés par des incursions dans le jazz, le dub et au-delà.